Les accords toltèques sont, avec la loi de l’attraction, la grande tarte à la crème du développement personnel. Vous êtes choqués par cette phrase ? Parfait. Respirez un grand coup pour oxygéner votre amygdale et tâchez de vous rappeler que vous ne vous résumez pas à ce que vous pensez. Détendu.e ? Réceptif ? Alors débunkons.
1/ Petit rappel des quatre accords toltèques
Les quatre accords toltèques, c’est un livre qui caracole en tête des ventes au rayon développement personnel. L’ouvrage de Don Miguel Ruiz a passé le million d’acheteurs francophones à l’heure où j’écris ces lignes. Si vous êtes un fidèle de mon travail vous savez que je distingue le développement personnel productiviste et le développement personnel spirituel. Les accords toltèques se situent dans la branche spirituelle. Le quatrième de couverture nous annonce que l’auteur est fils de guérisseuse et petit-fils de chaman. Puisqu’il est possible de trouver des informations utiles même dans les endroits les moins fréquentables (sectes, partis politiques, BFMTV), gardons-nous de jeter le bébé avec l’eau du bain et intéressons-nous à ces quatre accords.
a. Que votre parole soit impeccable
Le premier accord toltèque ressemble à un dicton de grand-mère. D’ailleurs, ma grand-mère me gardait lorsque j’étais enfant et elle me répétait régulièrement de tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Elle n’a pourtant jamais écrit de livre. Elle n’était ni chamane ni mexicaine, elle était féministe et xénophobe – sacré mélange, vous en conviendrez.
Qui n’a jamais tenu des propos blessants lors d’une scène de ménage pour les regretter quelques minutes plus tard ? Réfléchir à ses paroles et éviter de tenir des propos qu’on regrettera dix minutes plus loin, cela semble relever du bon sens le plus élémentaire. Le premier des accords toltèques semble donc intelligent autant que banal. Il n’est pas facile à mettre en œuvre, mais il paraît légitime. Sauf que les arguments de Don Miguel Ruiz sont pour le moins discutables.
Le chapitre commence par une référence à la Bible, rien de moins. En effet, le livre de la Genèse affirme qu’au commencement était le logos. Étant athée, même si je peux considérer certains textes religieux comme des métaphores psychologiques, j’apprécie moyennement l’utilité d’une telle référence. Bien sûr, vous pourrez me rétorquer qu’il s’agit là d’un débat idéologique. Le problème, c’est que ce n’est qu’un début. Quelques pages plus loin – page 39 de l’édition 2005 pour être précis – l’auteur tient les propos suivants :
« Chaque être humain est un magicien. Par notre parole, nous pouvons soit jeter un sort à quelqu’un, soit l’en libérer. Exemple : je vois un ami et lui fais part d’une opinion : Tiens ! La couleur de ton visage est celle des gens qui vont avoir le cancer. S’il écoute cette parole et s’il est d’accord avec, il aura un cancer dans moins d’un an. Telle est la puissance de la parole. »
Lamentable. Hilarant, aussi, quand on sait que d’après le quatrième de couverture l’auteur aurait fait des études de médecine et serait chirurgien. Quand je vous dis que le titre ne fait pas la compétence. Nous sommes face à un cas de pensée magique, ce que qui relève en Spiral Dynamics du méta-système VIOLET. Comment prendre la suite du livre au sérieux ?
b. Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.
J’aime bien cette idée. Ce qui sous-tend cette règle de vie, c’est que les gens ne peuvent vous connaître réellement. Ainsi, leurs appréciations relèvent plus souvent de la projection ou du fantasme que du constat factuel, que l’on parle d’appréciations positives ou négatives.
Comme tous les autres accords toltèques, le précepte a toutefois des limites. D’une part, les gens vous connaissent plus ou moins bien en fonction de l’intimité de vos échanges, de la durée de votre relation et de leur finesse psychologique. Non, nous ne sommes pas tous égaux en matière d’empathie et de biais cognitifs. Certaines personnes arrivent à percevoir certains de vos traits de caractère avec acuité.
D’autre part, si un inconnu éméché vous prend à partie pendant une soirée, savoir qu’il ignore votre identité n’enlève rien au désagrément de l’agression. J’évite les rassemblements ritualisés, mais je me souviens d’une fête de la musique à Paris, il y a dix ans de cela. J’accompagnais un groupe d’amis et nous dansions près de la Seine quand, soudain, un solide gaillard enchaîna plusieurs coups de poing au visage d’un jeune homme qui se trouvait dans la foule. Certes, ils ne semblaient pas se connaître et l’agressé pouvait toujours « ne pas le prendre personnellement », mais c’était bien lui et personne d’autre qui ramènerait un vilain coquard à son domicile.
Ne pas prendre les choses personnellement est une piste intéressante pour réduire nos tensions face à l’adversité ou ne pas se laisser aveugler par des compliments infondés, mais attention à ne pas en faire l’outil d’une rationalisation, mécanisme de défense très prisé par certains pour faire face aux émotions déplaisantes. Dans certains cas, il est bon de prendre les choses personnellement. Vous êtes au centre de votre expérience du monde et c’est bien à vous qu’arrivent les choses que vous vivez. Quand vous serez face à une personne qui passe clairement à côté de ce que vous êtes, et croyez-moi cela arrivera, alors il sera pertinent de ne pas en faire une affaire personnelle.
c. Ne faites pas de suppositions
Avec les accords toltèques, le meilleur côtoie le pire. Certes, ce micro chapitre – huit pages – invite le lecteur à préférer le dialogue aux supputations. En soi, c’est plutôt un bon conseil. Combien de couples enchaînent disputes et quiproquos parce que les partenaires ne formulent pas leurs besoins clairement ? Combien d’entreprises perdent de l’argent par manque de communication interne ? Le troisième accord toltèque est finalement un rappel de logique : éviter les procès d’intention.
Néanmoins, il ne faudrait pas oublier que nous sommes biologiquement conçus pour faire des suppositions. Nous sommes même doués pour ça. Homo sapiens est en effet doté d’outils lui permettant de décoder les émotions de ses pairs. L’amygdale, par exemple, joue un rôle dans la capacité à identifier la peur sur le visage d’un tiers. D’un point de vue évolutif, c’est un avantage. Imaginez deux chasseurs-cueilleurs A et B discutant dans la jungle. Un serpent passe derrière le protagoniste A. Ce dernier ne peut pas le voir, mais la peur se lit sur le visage de B. Décrypter la soudaine expression de peur sur le visage de B permettra peut-être à A de s’écarter à temps du danger potentiel.
Évidemment, ce qui est avantageux dans certains cas peut aussi nous mener à notre perte. Les phénomènes de panique générale, les mouvements de foule qui aboutissent parfois à la mort par étouffement ou piétinement sont aussi l’expression de notre aptitude à lire les émotions dans le langage non verbal de nos congénères.
Comme avec le conseil précédent, il vous appartient de séparer le bon grain et l’ivraie. Comprendre qu’une personne a peur ne nous permet pas nécessairement de comprendre pourquoi elle a peur. Poser des questions franches, dire ce que vous pensez, autant de règles élémentaires pour éviter ce qu’on appelle en programmation neuro-linguistique la lecture de pensée. D’ailleurs la Communication Non-Violente de Marshall Rosenberg permet d’aller vers une communication plus transparente et authentique. Reste que dans certaines situations compétitives, nous en serons réduits aux supputations.
d. Faites toujours de votre mieux
Ce conseil me pose un problème. D’une part, il m’évoque une injonction qui fleure bon le méta-système BLEU*. D’autre part, d’un certain point de vue nous faisons déjà tous de notre mieux, même quand nos actes nous paraissent lamentables. Je ne me lancerais pas ici dans une digression sur le libre arbitre, mais dans la mesure où ne ne choisissons ni notre environnement ni notre capital génétique, on peut se demander ce qui relève de la liberté de faire ou non de notre mieux. N’épiloguons pas sur cet accord et récapitulons.
* se référer une fois encore à mon article introductif sur Spiral Dynamics
2/ Pensée magique, recettes de grand-mère et protoscience
Plus de cent pages pour décliner quatre recettes de grand-mère c’est un peu long, si pertinentes soient les recettes en question. Certes, le livre a au moins le mérite d’être facile à lire, et c’est sans doute pour cela qu’il s’en est vendu plus que d’exemplaires de La Horde du Contrevent. Reste un sérieux problème de fond.
a. La protoscience des accords toltèques
J’ai volontairement fait l’impasse sur les hypothèses qui servent d’environnement aux accords toltèques : c’est le moment d’y revenir. Pour faire court, votre vie n’est qu’un rêve. Le monde des hommes, les sociétés, notre expérience quotidienne, tout ceci n’est qu’un rêve. Vous la sentez venir la pseudo psychologie quantique ?
Chamanisme oblige, Don Miguel Ruiz fonde son discours sur une tradition, un héritage. Le bon vieux appel à l’ancienneté. Sauf qu’évidemment, ce n’est pas parce que c’est issu d’une tradition ancestrale que c’est pertinent. Et le pire, c’est qu’il y a dans cette manière de voir des éléments qui recoupent les acquis de disciplines plus récentes et plus scientifiques.
L’affirmation « tout n’est qu’un rêve » rejoint la célèbre formule de Korzybski, « la carte n’est pas le territoire ». Quand Ruiz rappelle que l’attention est « la capacité d’être sélectif et de se concentrer uniquement sur ce que l’on veut percevoir » pour introduire l’idée que notre attention au sens le plus large serait orientée par le conditionnement reçu dans notre famille, notre éducation et notre milieu social, il reprend sans le savoir des notions d’hypnose, de programmation neuro-linguistique et d’analyse transactionnelle. Sauf que lesdites disciplines sont bien plus élaborées et complexes que les affirmations religieuses qui président aux accords toltèques.
b. Simplification du réel et pensée magique
Il sera toujours moins onéreux d’acheter un livre à 7 euros que d’investir dans une formation à 150 euros, et toujours plus simple de préférer les 125 pages des accords toltèques aux 432 pages de l’inégalable Des scénarios et des hommes de Claude Steiner. Si le développement personnel était une disciplinaire culinaire, les accords toltèques représenteraient le croisement improbable entre recettes de grand-mère et junk food.
Puisque finalement nous faisons déjà tous de notre mieux, je ne vous blâmerais pas de démarrer votre odyssée personnelle avec le livre de Ruiz. Vous pouvez considérer que les humains sont tous reliés par une appartenance à la Pachamama, après tout les questions environnementales ne connaissent pas de frontières. Vous pouvez considérer les règles sociales comme le fruit d’un rêve collectif, même si je vous incite à lire Henri Laborit et son Éloge de la fuite pour en avoir une approche étayée par la biologie. Mais par pitié, ne pensez pas que vous donnerez le cancer à quelqu’un avec une phrase malicieuse. Il est de mon devoir de vous mettre en garde contre ce genre d’affirmations fallacieuses. La pensée magique est une tentation récurrente dans le développement personnel. Beaucoup de personnes préfèrent chercher des solutions faciles plutôt que faire face à la complexité du monde et de leurs problématiques personnelles.
La vie est complexe et le travail sur soi souvent difficile, douloureux même. Je ne suis pas là pour vous vendre du rêve. Les accords toltèques, même expurgés de leur pensée magique, restent un livre de vacances. Du développement personnel de plage. Lisez-en un résumé pour gagner du temps et sautez directement dans le grand bain. Vous voulez transformer votre vie en profondeur ? Personne ne fait une transatlantique en restant sur le sable.
23 réflexions au sujet de « Accords toltèques, la tarte à la crème spirituelle »
Je suis d’accord, c’est simpliste, mais si il a eu ce succès comme tant d’autres ouvrages simpliste, c’est que beaucoup de monde en on besoins et ne pourraient pas lire 432 pages de l’inégalable Des scénarios et des hommes de Claude Steiner ou d’autres…
Pour conclure, je dirais
Comme en cuisine il y a la grande majorité qui applique les recettes sans comprendre pourquoi, mais il n’en ont pas besoin. ça marche et ça leur suffi ! Et une minorité intellectuelle qui a besoin de comprendre, le penseurs, sages, en quête de vérité (de la vérité?) !
Pour conclure je dirais, que la critique constructive est juste, la critique dépréciative est idéologique (jugement de valeur, jugement personnel, égocentré…) et peut être facile car la même technique d’analyse peut permettre de faire des articles « critiques » et qualifier de « tarte à la crème » 90% des ouvrages de l’humanité…
Ouf ! Je t’ai cherché toi… Je finissais par me dire que le monde entier avait pété un câble avec ce bouquin à la con. 2018 et on en est encore à suivre des préceptes simplistes. Comme quoi la technologie avance et le péquin reste moyen. Merci d’avoir créé un petit espace pour respirer, je commençais à suffoquer sous l’amas d’étoiles Amazon.
Je rejoins votre commentaire qui me rassure
Bonjour a tous. C’est amusant de voir comment on peut s’emballer sur un livre qui en soit propose une sagesse facile et évidente mais souvent massacré par un quotidien que nous vivons avec une perte de sens. Je préfère lire Ruiz que de regarder The Voice ou les marseillais ;-). Sérieusement ses principes sont bons. La phrase sur le cancer me choque et je ne l’ai pas vu dans la nouvelle édition des 5 accords (et oui tout augmente même les accords !). De plus dans son livre les 3 questions, il est clairement opposé a la « parole magique » et centré sur le réel, l’émotion, l’énergie du corps. Donc ca ne peut qu’aller dans le sens d’une parole minimale et maîtrisée. Mais merci pour votre regard sur ce livre et ce ton décalé. Tant que l’humour et l’intelligence se marient, l’humanité a une chance de survivre ! JL
Merci pour votre analyse. Je ne cesse d’entendre des personnes mentionner ce livre et ces accords. Personnellement, j’en ai vu les limites et les incohérences et je souhaitais trouver une critique. La vôtre m’a enthousiasmée.
Merci Marie.
Un bon article a envoyé à des proches qui pourraient se laisser un peu trop séduire par des affirmations douteuses !
Vous ne m’en voudrez pas d’être mon argument d’autorité 😉
Cdt,
à envoyer****
Que votre parole soit impeccable Frédérick Garcia ! (A prendre au second degré bien entendu).
Je viens de découvrir votre site par hasard (non c’est faux je ne crois pas au hasard).
Contente de rejoindre la communauté des « hors normes et accomplis ».
A bientôt
Excusez moi d’avoir écorché votre prénom Frédéric (sans k)
Avez vous reçu mon email ?
Merci pour cet article que j’aurais pu écrire moi-même si je n’étais pas si paresseux (ma passion de la lecture n’a pas survécu à la découverte de ce livre chamanique). Bref, merci encore, j’ai partagé sur le « réseau professionnel » bien connu, en espérant que quelques coachs en « développement personnel » réfléchiront à deux fois avant de publier ou relayer des inepties et donc cramer du CO2 inutilement…
Ce bouquin est un parfait torche-cul. Ca nous sert une tambouille de chamanisme, de bouddhisme, de christianisme, c’est incohérent, contradictoire, incompréhensible, aussi rationnel qu’un discours de Raël, ça me rappelle une citation de nietzsche:
« Qui se sait profond s’efforce d’être clair, qui aimerait passer pour profond aux yeux de la foule s’efforce d’être obscur. »
Le passage qui m’a passablement énervé c’est: « ne jamais faire de suppositions ». Mon Dieu… Toutes les découvertes scientifiques sont parties de suppositions, sans suppositions on serait encore dans les cavernes à chasser le mammouth et violer les femmes.
Je n’ai vu dans le délire de l’auteur qu’une loghorrée de schizo qui a abusé du peyotl.
Par contre jetez pas la psycho-quantique avec l’eau du bain. C’est quand même grâce aux accélérateurs de particules que les neurologues ont découvert à quoi servent nos 90% de neurones qu’on croyait inutiles. Et puis ça a inspiré deux films géniaux à Yvan Reitman 😉
« Qui se sait profond s’efforce d’être clair, qui aimerait passer pour profond aux yeux de la foule s’efforce d’être obscur. »
Très belle citation !
Ah ce que j’aime ces esprits tout fermés collés à leur propre nez. Je ne crois pas à la pensée magique certes, mais je crois qu’il y a des gens qui n’ont pas été correctement préparés/éduqués à entrer dans ce monde, pour ceux-là décoder la société et savoir comment se comporter, comment faire le tri dans leurs pensées chaotiques est un calvaire. En ça les accords toltèques apportent de petites règles de vie qui peuvent amener plus de sérénité dans des relations sociales obscures et compliquées.
Et des interprétation faciles: Charles AUGEARD, ne jamais faire de suppositions ne signifie pas « ne supposez pas que la pénisiline attaque les bactéries », mais plutôt « ne cherchez pas à interpréter tout ce qu’on vous dit » on connait tous ces gens qui retournent tout ce qu’on leur dit dans tous les sens pour trouver, à tous les coups, l’allusion cachée derrière la phrase, et qui du coup se font de gros noeuds au cerveau, s’épuisent, et deviennent gonflant pour leur entourage.
Que votre parole soit impeccable: non vous ne donnerez le cancer à personne, mais vous pouvez mettre dans la tête d’une personne tout un tas d’idées destructrices. Les enfants perdus au milieu de familles dysfonctionnelles qui, même à l’âge adulte, restent persuadés qu’ils ne s’adapteront jamais au monde, que personne ne les comprendra ou ne les aimera jamais, qu’ils sont profondément non-aimables et incapables, parce qu’on leur a mis ces idées en tête depuis toujours, ne me contrediront pas (je suppose…).
On pourrait continuer, mais là j’ai faim je vais aller manger.
En somme, quoique vous lisiez prenez le temps d’y réfléchir, n’appliquez pas bêtement à la lettre un « ouvrage de vie », et cherchez des avis divergents ça aide à se faire sa propre idée. Comme pour les textes religieux, si j’ose dire, les accords toltèques peuvent fournir des pistes pour une vision du monde plus sereine, mais il ne faut pas tomber dans l’extrème.
Commentaire très appréciable à lire. Je suis entièrement d’accord , prendre des avis différents nous aide à nous forger notre propre opinion. Après tout , nous ne sommes pas des robots, et l’essentiel est de développer son esprit critique.
Merci pour ce commentaire
Ah vous me faîtes bien marrer quand-même, je trouve vos arguments tout à fait fallacieux, fondés sur une surinterprétation littérale négative du texte, pour répondre aux commentaire qui dit: « Comme en cuisine il y a la grande majorité qui applique les recettes sans comprendre pourquoi, mais il n’en ont pas besoin. ça marche et ça leur suffi ! Et une minorité intellectuelle qui a besoin de comprendre, le penseurs, sages, en quête de vérité (de la vérité?) ! » je dirais simplement: ben c’est pas vous.
Alors on va reprendre :
1- Que votre parole soit impeccable: non vous ne donerez pas le cancer à quelqu’un en le lui suggérant (quoique… suggestion négative = (dans certains cas) stress = cortisole = baisse des défenses immunitaires…). D’un autre coté: vous pouvez faire beaucoup de mal avec vos mots, ou beaucoup de bien aussi. Que votre parole soit impeccable: restez droit dans vos bottes, ne vous soumettez pas à la parole d’un autre, n’exprimez que votre avis, et évitez de colporter des rumeurs. Soyez pas hypocrites et aimez vous vous-même.
2 – ne faîtes pas de supposition: alors bien sûr vous pouvez supposer que la pénisilinne attaque les bactéries sur les peaux d’oranges, mais évitez juste d’interpréter, sur interpréter, tourner, retourner et disséquer tout ce qui arrive à vos oreilles, parce que ça fatigue et qu’on peut pas être sûr à 100% de nos déductions en ce domaine. Ex: « je t’ai pas fait de bisous en partant tu dormais », réponse de l’intéressé: « ah ben vas y, dit que je suis un connard qui pense qu’à pioncer! ». Euh… moi jamais dit ça…
3 – Ne prenez rien personnellement: parce que la plupart des gens qui vous critiquent en fait ne font que parler d’eux-mêmes pour se rassurer, se sentir mieux, en fait ils parlent d’eux. Ils peuvent être énervés, fatigués… Et si votre patron dit « vous êtes tous des nuls » ne rentrez pas chez vous la tête dans un sac en vous traitant de gros caca.
4 – faîtes toujours de votre mieux: parce que c’est quand même vachement plus satisfaisant. Le mec qui a dit « on fait tous de notre mieux » euh non pas toujours, pas en toutes circonstances, pas de façon consciente. Ca serait plus « faîtes de votre mieux pour ne pas avoir de regret derrière », on l’entend dans toutes les mauvaises séries américaines.
Désolé d’avoir pété votre belle masturbation pseudo-intellectuelle. Ce fut un plaisir.
« Désolé d’avoir pété votre belle masturbation pseudo-intellectuelle »…
Votre parole est impeccable à ce que je vois.
Argument de paille bien posé.
Donc ça veut dire que le reste de sa réponse vaut le coup ?
T’es mignonne Flavie, à toi toute seule tu as réussi à dégommer tous ces gentils commandements de gourou new-age à la mode… Mais as-tu fais de ton mieux ? (Probablement, puisqu’on ne peut jamais faire moins en fait).
Bisous (attention de ne pas en faire une jaunisse)
Oh zut je n ai pas lu ce livre…. Ouf ! Sans doute un brin de bon sens
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